Découverte du désherbage mécanique par les cultivateurs conventionnels
Lu sur FRAB : "Le désherbage mécanique est une alternative à l’usage des produits phytosanitaires chimiques. Il peut être utilisé seul (binage ou hersage, etc.) ou combiné avec le désherbage chimique.
Pour échanger sur ce thème, la Chambre d'Agriculture des Ardennes et l'Association Agrobio Ardennes ont organisé une démonstration d'interventions mécaniques au champ.
Retour sur cette initiative.
Ingrédient pourtant indispensable des interventions de désherbage mécanique, le soleil n'était pas au rendez-vous le 20 mars dernier pour la démonstration, qui a rassemblé des agriculteurs à l'affût de nouvelles pratiques.
Cette visite proposait la présentation de quatre outils de désherbage mécanique dans les parcelles
bio d’Annick Mortier à Saulces Champenoises.
Un véritable succès puisque les Ardennais, bravant le vent et la pluie, ont été une quarantaine (majoritairement des agriculteurs conventionnels) à assister à cette démonstration de herse étrille, houe rotative, bineuse et herse rotative sur blé et luzerne.
Technicité et disponibilité
Les techniques alternatives proposées pour le désherbage sont variées. En premier lieu, elles sont préventives : rotations appropriées, longues, etc. Elles peuvent aussi être mécaniques : hersage, binage, étrillage, etc.
En agriculture biologique, on utilise ces outils sur des espèces précises et à des stades précis.
Le résultat est fonction de l’efficacité de l'outil sur les adventices et de l’agressivité sur
la culture. Les conditions climatiques ont également un fort impact sur le résultat du travail.
Herse étrille ou/et houe rotative sont suffisantes sur céréales et protéagineux, si la date de semis et la densité sont adaptées (la culture doit lever rapidement et prendre le dessus sur les adventices). Le binage est plus adapté pour le colza, le tournesol et le maïs mais il est également utilisé sur céréales (semis adapté).
Vers une réduction de l’utilisation des pesticides
Actuellement, les itinéraires culturaux s’appuient encore sur une forte utilisation des produits de synthèse, fertilisants et pesticides. Cependant, depuis quelques années, ceux-ci sont montrés du doigt
(sévérité accrue de la réglementation vis-à-vis des molécules chimiques). Autre élément nouveau
amenant à réfléchir à des méthodes moins tributaires du chimique : l'augmentation des cas de résistance (adventices, mais également maladies et insectes), la baisse d’efficacité des solutions chimiques, l’augmentation de leur coût.
Dans ce contexte, l'agriculture cherche des solutions pour remplacer le « tout chimique », tout en restant productive et compétitive. Cette opération aux champs a été l'occasion de discuter de pratiques alternatives. Les commentaires des techniciens de la Chambre d’Agriculture des Ardennes et du GDA du Rethelois, ainsi que le témoignage des producteurs bio présents ont été particulièrement appréciés.
Ces échanges intéressants ne manqueront pas d'être renouvelés sur d'autres actions... à suivre !
Aurélie Renard,
Secteur Agronomie—Environnement
Chambre d’Agriculture des Ardennes
Pour échanger sur ce thème, la Chambre d'Agriculture des Ardennes et l'Association Agrobio Ardennes ont organisé une démonstration d'interventions mécaniques au champ.
Retour sur cette initiative.
Ingrédient pourtant indispensable des interventions de désherbage mécanique, le soleil n'était pas au rendez-vous le 20 mars dernier pour la démonstration, qui a rassemblé des agriculteurs à l'affût de nouvelles pratiques.
Cette visite proposait la présentation de quatre outils de désherbage mécanique dans les parcelles
bio d’Annick Mortier à Saulces Champenoises.
Un véritable succès puisque les Ardennais, bravant le vent et la pluie, ont été une quarantaine (majoritairement des agriculteurs conventionnels) à assister à cette démonstration de herse étrille, houe rotative, bineuse et herse rotative sur blé et luzerne.
Technicité et disponibilité
Les techniques alternatives proposées pour le désherbage sont variées. En premier lieu, elles sont préventives : rotations appropriées, longues, etc. Elles peuvent aussi être mécaniques : hersage, binage, étrillage, etc.
En agriculture biologique, on utilise ces outils sur des espèces précises et à des stades précis.
Le résultat est fonction de l’efficacité de l'outil sur les adventices et de l’agressivité sur
la culture. Les conditions climatiques ont également un fort impact sur le résultat du travail.
Herse étrille ou/et houe rotative sont suffisantes sur céréales et protéagineux, si la date de semis et la densité sont adaptées (la culture doit lever rapidement et prendre le dessus sur les adventices). Le binage est plus adapté pour le colza, le tournesol et le maïs mais il est également utilisé sur céréales (semis adapté).
Vers une réduction de l’utilisation des pesticides
Actuellement, les itinéraires culturaux s’appuient encore sur une forte utilisation des produits de synthèse, fertilisants et pesticides. Cependant, depuis quelques années, ceux-ci sont montrés du doigt
(sévérité accrue de la réglementation vis-à-vis des molécules chimiques). Autre élément nouveau
amenant à réfléchir à des méthodes moins tributaires du chimique : l'augmentation des cas de résistance (adventices, mais également maladies et insectes), la baisse d’efficacité des solutions chimiques, l’augmentation de leur coût.
Dans ce contexte, l'agriculture cherche des solutions pour remplacer le « tout chimique », tout en restant productive et compétitive. Cette opération aux champs a été l'occasion de discuter de pratiques alternatives. Les commentaires des techniciens de la Chambre d’Agriculture des Ardennes et du GDA du Rethelois, ainsi que le témoignage des producteurs bio présents ont été particulièrement appréciés.
Ces échanges intéressants ne manqueront pas d'être renouvelés sur d'autres actions... à suivre !
Aurélie Renard,
Secteur Agronomie—Environnement
Chambre d’Agriculture des Ardennes
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