300 km de marche de Bure à Chooz contre le nucléaire
Lu sur l'Est Républicain : "Plusieurs dizaines de militants antinucléaires ont pris, hier, le départ d'une marche qui doit les mener de Bure à Chooz. Combien seront-ils dans les Ardennes le 26 avril ?
Le brouillard est
particulièrement épais. Mais derrière une banderole fluorescente, la
détermination des militants antinucléaires à attirer l'attention des
populations locales sur les dangers de l'atome reste intacte. A l'appel
du collectif meusien contre l'enfouissement des déchets radioactifs
(CDR 55) et du réseau ardennais Sortir du Nucléaire (SDN 08), plusieurs
dizaines de personnes ont pris le départ d'une marche symbolique de
trois cents kilomètres, hier matin.
Depuis Bure, aux confins de la Meuse et de la Haute-Marne, où un centre d'enfouissement de déchets hautement radioactifs est à l'étude, ils ont en effet pris la direction de Chooz, dans le nord des Ardennes, où une centrale nucléaire est en service et une autre en cours de démantèlement. Et dès hier, ils ont traversé les villages de Chassey-Beaupré et Gondrecourt-le-Château, deux des trois communes meusiennes qui, avec Montigny-lès-Vaucouleurs, sont toujours candidates à l'accueil d'un centre de stockage de déchets faiblement radioactifs à vie longue communément appelés FA-VL.
« Il ne faut pas perdre de vue que tout est lié », insiste Nadine Schneider, la responsable du CDR 55. « Nous marchons pour une terre sans nucléaire parce que le problème des déchets hautement radioactifs, celui des déchets faiblement radioactifs et le démantèlement de la centrale de Chooz sont un seul et même problème. » Son homologue de l'association SDN 08 confirme. Laurence Coutant s'inquiète particulièrement des conséquences du démantèlement de la centrale ardennaise mise en service en 1967 et arrêtée 1991 : « On craint les dégagements d'émetteurs alpha ; on sait aussi que la colline dans laquelle la centrale a été construite est complètement contaminée. »
Pour ce premier jour de marche à domicile, de nombreux adhérents de l'association des Habitants vigilants du canton de Gondrecourt-le-Château se sont joints au cortège. « Oui, nous nous sommes engagés contre le nucléaire parce qu'il y avait ces candidatures pour le centre FA-VL près de chez nous », reconnaît Marie-Jo Delsart, l'une des représentantes du mouvement né à l'automne dernier. « Mais nous continuerons de nous battre contre le nucléaire même si ce centre ne se fait pas ici. D'autant que ce n'est pas gagné ; pour nous, il existe toujours une menace. »
Dans les soixante-dix communes qu'ils traverseront, les marcheurs antinucléaires distribueront de la documentation. Et chaque soir, durant ces treize jours, ils seront hébergés dans des salles communales ou chez des habitants sympathisants. De manière encore une fois très symbolique, ils mèneront une action à mi-parcours, dans la commune marnaise de Sainte-Ménehould qui s'est elle aussi porté candidate à l'accueil du centre de stockage des FA-VL. Et ils arriveront à Chooz, le 26 avril. Soit vingt-trois ans, jour pour jour, après la catastrophe de Tchernobyl...
Depuis Bure, aux confins de la Meuse et de la Haute-Marne, où un centre d'enfouissement de déchets hautement radioactifs est à l'étude, ils ont en effet pris la direction de Chooz, dans le nord des Ardennes, où une centrale nucléaire est en service et une autre en cours de démantèlement. Et dès hier, ils ont traversé les villages de Chassey-Beaupré et Gondrecourt-le-Château, deux des trois communes meusiennes qui, avec Montigny-lès-Vaucouleurs, sont toujours candidates à l'accueil d'un centre de stockage de déchets faiblement radioactifs à vie longue communément appelés FA-VL.
« Tout est lié »
« Il ne faut pas perdre de vue que tout est lié », insiste Nadine Schneider, la responsable du CDR 55. « Nous marchons pour une terre sans nucléaire parce que le problème des déchets hautement radioactifs, celui des déchets faiblement radioactifs et le démantèlement de la centrale de Chooz sont un seul et même problème. » Son homologue de l'association SDN 08 confirme. Laurence Coutant s'inquiète particulièrement des conséquences du démantèlement de la centrale ardennaise mise en service en 1967 et arrêtée 1991 : « On craint les dégagements d'émetteurs alpha ; on sait aussi que la colline dans laquelle la centrale a été construite est complètement contaminée. »
Habitants vigilants
Pour ce premier jour de marche à domicile, de nombreux adhérents de l'association des Habitants vigilants du canton de Gondrecourt-le-Château se sont joints au cortège. « Oui, nous nous sommes engagés contre le nucléaire parce qu'il y avait ces candidatures pour le centre FA-VL près de chez nous », reconnaît Marie-Jo Delsart, l'une des représentantes du mouvement né à l'automne dernier. « Mais nous continuerons de nous battre contre le nucléaire même si ce centre ne se fait pas ici. D'autant que ce n'est pas gagné ; pour nous, il existe toujours une menace. »
Dans les soixante-dix communes qu'ils traverseront, les marcheurs antinucléaires distribueront de la documentation. Et chaque soir, durant ces treize jours, ils seront hébergés dans des salles communales ou chez des habitants sympathisants. De manière encore une fois très symbolique, ils mèneront une action à mi-parcours, dans la commune marnaise de Sainte-Ménehould qui s'est elle aussi porté candidate à l'accueil du centre de stockage des FA-VL. Et ils arriveront à Chooz, le 26 avril. Soit vingt-trois ans, jour pour jour, après la catastrophe de Tchernobyl...
Baptiste BIZE
14/04/09
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