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Alternative Ardennes

Les agriculteurs courent-ils des risques Une véritable omerta ?
Lu sur l'Ardennais : "Maladies nerveuses, cancers, certaines maladies sont récurrentes chez les agriculteurs. La faute aux produits phytosanitaires ?

«J'AI trempé mon doigt dans la bouillie de traitement, je l'avais pourtant essuyé sur mon pantalon. Mais je me suis rapidement rendu compte que je n'étais pas bien, le soir même, j'ai dû m'aliter, j'ai souffert de vomissements et de diarrhée ». Le témoignage est édifiant. Cet agriculteur évoque l'utilisation d'un herbicide employé lors de la culture d'une céréale. Et il précise que ce produit n'était pas estampillé comme dangereux. Mais l'homme ne dira pas son nom.
Un autre parle d'un proche atteint d'une longue maladie ou d'une femme ayant eu un enfant mort précocement à cause d'une maladie transmise… Mais là aussi, tout est dans le non-dit et l'incertitude puisque le rapport de cause à effet entre l'usage de la poudre ou du liquide et la maladie est rarement clairement établi (sauf exception, voir ci-contre).
Dans l'Aisne, il est très difficile d'obtenir des témoignages, les uns ne voulant pas nuire aux autres, et culpabilisant aussi : « on ne nous a pas obligés… » et sous les masques, il fait chaud ! Alors, on néglige les précautions. Toujours est-il qu'un certain nombre s'est mis au bio. Mais « ce n'est pas facile de changer ». Guy Poletz, installé à Vauxaillon et vice-président de l'ABP (agriculture biologique de Picardie), évoque les maladies nerveuses et les lymphomes, s'agissant dans ce dernier cas, d'atteinte du système immunitaire.
Il pointe du doigt les insecticides : « Ils atteignent le système nerveux » et la manière de traiter : « L'arboriculture est une population à risque », pense-t-il, évoquant la brumisation et le brouillard dans lequel les professionnels sont amenés à se trouver pour une meilleure absorption par la plante : « Ils passent entre les rangées ». Inhalation, contact… les risques sont divers.
Mais de plus en plus indiqués : « La législation a pas mal évolué », explique Vincent Chombart, de la confédération paysanne de Picardie. Énormément de produits ont en effet été interdits, notamment depuis cinq ans, sans parler des « pictogrammes », « Quand vous voyez une tête de mort… », lance un agriculteur axonais, exprimant une crainte quant à l'utilisation du contenu de l'emballage portant cette icône.
Sans parler des études, comme celle présentée par le Mouvement pour le droit et le respect des générations futures (MDRGF) montrant l'impact des pesticides sur la fertilité. Nadine Lauverjat, chargée de mission pour cet organisme, annonce d'ailleurs le lancement d'une vaste campagne pour recenser les victimes.
Ce qui permettra peut-être d'en savoir un peu plus sur la situation de l'Aisne…
Ecrit par libertad, le Jeudi 30 Avril 2009, 10:15 dans la rubrique Ecologie.


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