Germont : Une tondeuse écolo
Lu sur l'Ardennais : "Belinda, Wla, Woa et Willy forment le troupeau du Conservatoire du patrimoine naturel. Ces highland cattle vont passer 6 mois à entretenir le marais.
TROIS vaches et un taureau highland cattle, une robuste race écossaise, viennent de quitter Sommauthe, où ils ont passé l'hiver en pension chez un agriculteur, pour regagner leur pâturage.
Un pâturage atypique, puisqu'il s'agit d'une zone de protection écologique de 16 hectares, située sur le marais de Germont-Buzancy classé site Natura 2000 depuis 2004.
Il s'agit de la plus vaste tourbière alcaline des Ardennes. Les tourbières alcalines, spécifiques au sol calcaire, restent moins connues que les tourbières acides. Ces vaches appartenant au Conservatoire du patrimoine naturel de Champagne-Ardenne soutiennent le travail de l'équipe de professionnels de l'environnement et leurs partenaires. Leur mission : limiter l'envahissement du site par des saules cendrés et des graminées sociales.
Et si ce sont les highlands cattle qui ont été choisies pour remplir cette tâche, ce n'est pas pour leurs beaux yeux, même si leurs longs poils bruns et leurs cornes élancées ont de quoi rendre jalouse n'importe quelle limousine !
« C'est une race très rustique, elle peut rester tout l'été en zone humide », explique Sophie Petit, du Conservatoire du patrimoine. Ce pâturage extensif est un des outils utilisés pour repousser la menace qui pèse sur le marais : sans intervention spécifique sur ce
milieu, il se refermera pour devenir une zone de boisement alluvial. Et les espèces typiques vont disparaître, appauvrissant considérablement la biodiversité locale.
Même si Belinda, Wla, Woa et Willy prennent leur travail à cœur - sans jamais s'en plaindre - la tâche est immense. Une mission d'autant plus ardue qu'avant que le site ne soit classé Natura 2000, son exploitation avait été autorisée. La tourbe, appréciée des jardiniers, est donc extraite du sol et vendue par une société privée.
Pour l'heure, highlands cattle, protecteurs de l'environnement et exploitants cohabitent.
Des aménagements propices à la biodiversité ont d'ailleurs été prévus sur les futurs bassins d'exploitation de la tourbe.
Le conservatoire a mis en place un suivi de recolonisation végétales sur les berges, entre autres. Sur le site, des études scientifiques sont aussi menées. Le public est régulièrement sensibilisé à la richesse du milieu à l'occasion de visites guidées.
Prochainement, deux mares vont être créées pour attirer un cortège d'espèces.
Les highlands cattle ne constituent donc qu'un maillon de la chaîne d'éléments mis au service de Dame Nature !
P.G.
Plus d'informations sur
http://www.cpnca.org/
TROIS vaches et un taureau highland cattle, une robuste race écossaise, viennent de quitter Sommauthe, où ils ont passé l'hiver en pension chez un agriculteur, pour regagner leur pâturage.
Un pâturage atypique, puisqu'il s'agit d'une zone de protection écologique de 16 hectares, située sur le marais de Germont-Buzancy classé site Natura 2000 depuis 2004.
Il s'agit de la plus vaste tourbière alcaline des Ardennes. Les tourbières alcalines, spécifiques au sol calcaire, restent moins connues que les tourbières acides. Ces vaches appartenant au Conservatoire du patrimoine naturel de Champagne-Ardenne soutiennent le travail de l'équipe de professionnels de l'environnement et leurs partenaires. Leur mission : limiter l'envahissement du site par des saules cendrés et des graminées sociales.
Et si ce sont les highlands cattle qui ont été choisies pour remplir cette tâche, ce n'est pas pour leurs beaux yeux, même si leurs longs poils bruns et leurs cornes élancées ont de quoi rendre jalouse n'importe quelle limousine !
« C'est une race très rustique, elle peut rester tout l'été en zone humide », explique Sophie Petit, du Conservatoire du patrimoine. Ce pâturage extensif est un des outils utilisés pour repousser la menace qui pèse sur le marais : sans intervention spécifique sur ce
milieu, il se refermera pour devenir une zone de boisement alluvial. Et les espèces typiques vont disparaître, appauvrissant considérablement la biodiversité locale.
Même si Belinda, Wla, Woa et Willy prennent leur travail à cœur - sans jamais s'en plaindre - la tâche est immense. Une mission d'autant plus ardue qu'avant que le site ne soit classé Natura 2000, son exploitation avait été autorisée. La tourbe, appréciée des jardiniers, est donc extraite du sol et vendue par une société privée.
Pour l'heure, highlands cattle, protecteurs de l'environnement et exploitants cohabitent.
Des aménagements propices à la biodiversité ont d'ailleurs été prévus sur les futurs bassins d'exploitation de la tourbe.
Le conservatoire a mis en place un suivi de recolonisation végétales sur les berges, entre autres. Sur le site, des études scientifiques sont aussi menées. Le public est régulièrement sensibilisé à la richesse du milieu à l'occasion de visites guidées.
Prochainement, deux mares vont être créées pour attirer un cortège d'espèces.
Les highlands cattle ne constituent donc qu'un maillon de la chaîne d'éléments mis au service de Dame Nature !
P.G.
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http://www.cpnca.org/
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