Les eaux ardennaises polluées par les pesticides
Lu sur l'Ardennais : "La concentration en pesticides dans les eaux de la Meuse et de ses affluents est, en certains endroits, deux fois plus importante que la norme autorisée.
LA pollution des eaux par les pesticides est une réalité, dans les Ardennes, comme sur l'ensemble du territoire.
L'Agence de l'eau Rhin-Meuse, établissement public du ministère de l'Écologie, du Développement et de l'Aménagement durables, vient d'ailleurs de lancer une opération intitulée « Zéro pesticide dans les villes et villages ».
Philippe Goetghebeur, chef du service espaces naturels et ruraux de l'agence, explique : « Le problème des pesticides est généralisé sur tout le territoire. Il n'est pas forcément aigu, mais il y a toujours un « bruit de fond » sur toutes les stations de mesure en eau superficielle. On trouve toujours, sur la Meuse comme sur ses affluents, la molécule de désagrégation du glysophate, désherbant total, longtemps exclusivement produit par la firme Monsanto, sous la marque Roundup. Mais on trouve également, de manière ponctuelle, des pics d'insecticide et d'anti-mollusques (les produits contre les limaces). »
Protéger l'environnement, l'affaire de tous
Pour être potable, la norme fixe à 0,1 µg (microgramme) par litre la concentration pour chaque type de pesticide et 0,5 µg par litre la concentration totale en pesticides, dans les eaux de consommation humaine.
Dans l'ensemble des stations ardennaises, les résultats font état de maximums doubles de cette norme.
« Même s'il n'y a pas de grandes cultures sur les bords de la Meuse, on constate un « héritage » issu de la polyculture des départements traversés par le fleuve, Haute-Marne, Vosges, Meuse. Il y a un effet d'accumulation. »
« Les pesticides renvoient effectivement à l'agriculture, mais pas seulement », poursuit Philippe Goetghebeur. « Quelle que soit leur taille, l'apport des collectivités est significatif, même s'il n'est pas toujours spectaculaire. Il suffit de voir les trottoirs, les caniveaux ou même les cimetières : il n'y a plus d'herbes folles nulle part ! »
Souvent surdosés et déversés sur des surfaces imperméables, les produits ont des effets particulièrement néfastes. « Les élus n'ont pas toujours conscience de ces effets, alors qu'il existe des moyens et des actions de substitution, plus difficile à mettre en œuvre dans l'agriculture, parce qu'elle a des nécessités de rendement ignorées des collectivités ».
Dans un rond-point, on peut par exemple privilégier une prairie à l'anglaise, qui ne nécessite pas de désherbant, plutôt qu'un parterre à la française.
« C'est l'affaire de tout le monde. Les particuliers utilisent ces produits 5 litres par 5 litres. Protéger l'environnement passe déjà par la réduction de ces petites quantités, qui s'accumulent dans les eaux ».
Mirko SPASIC
LA pollution des eaux par les pesticides est une réalité, dans les Ardennes, comme sur l'ensemble du territoire.
L'Agence de l'eau Rhin-Meuse, établissement public du ministère de l'Écologie, du Développement et de l'Aménagement durables, vient d'ailleurs de lancer une opération intitulée « Zéro pesticide dans les villes et villages ».
Philippe Goetghebeur, chef du service espaces naturels et ruraux de l'agence, explique : « Le problème des pesticides est généralisé sur tout le territoire. Il n'est pas forcément aigu, mais il y a toujours un « bruit de fond » sur toutes les stations de mesure en eau superficielle. On trouve toujours, sur la Meuse comme sur ses affluents, la molécule de désagrégation du glysophate, désherbant total, longtemps exclusivement produit par la firme Monsanto, sous la marque Roundup. Mais on trouve également, de manière ponctuelle, des pics d'insecticide et d'anti-mollusques (les produits contre les limaces). »
Protéger l'environnement, l'affaire de tous
Pour être potable, la norme fixe à 0,1 µg (microgramme) par litre la concentration pour chaque type de pesticide et 0,5 µg par litre la concentration totale en pesticides, dans les eaux de consommation humaine.
Dans l'ensemble des stations ardennaises, les résultats font état de maximums doubles de cette norme.
« Même s'il n'y a pas de grandes cultures sur les bords de la Meuse, on constate un « héritage » issu de la polyculture des départements traversés par le fleuve, Haute-Marne, Vosges, Meuse. Il y a un effet d'accumulation. »
« Les pesticides renvoient effectivement à l'agriculture, mais pas seulement », poursuit Philippe Goetghebeur. « Quelle que soit leur taille, l'apport des collectivités est significatif, même s'il n'est pas toujours spectaculaire. Il suffit de voir les trottoirs, les caniveaux ou même les cimetières : il n'y a plus d'herbes folles nulle part ! »
Souvent surdosés et déversés sur des surfaces imperméables, les produits ont des effets particulièrement néfastes. « Les élus n'ont pas toujours conscience de ces effets, alors qu'il existe des moyens et des actions de substitution, plus difficile à mettre en œuvre dans l'agriculture, parce qu'elle a des nécessités de rendement ignorées des collectivités ».
Dans un rond-point, on peut par exemple privilégier une prairie à l'anglaise, qui ne nécessite pas de désherbant, plutôt qu'un parterre à la française.
« C'est l'affaire de tout le monde. Les particuliers utilisent ces produits 5 litres par 5 litres. Protéger l'environnement passe déjà par la réduction de ces petites quantités, qui s'accumulent dans les eaux ».
Mirko SPASIC
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