Nouvelle menace de pollution chez Métal Blanc ?
Lu sur l'Ardennais : "Métal Blanc n'a pas fini d'inquiéter les habitants de Bourg-Fidèle. Hier matin, le feu couvait dans un hangar renfermant 200 tonnes de batteries. Le système de sécurité, qui aurait dû le détecter bien avant l'arrivée des équipes, n'a pas fonctionné.
HIER matin, dès 8 heures, l'usine Métal Blanc a, une nouvelle fois, fait l'objet de toutes les attentions. Alors que l'équipe de logistique prend son service, elle constate qu'une importante fumée se dégage du hangar où sont stockées 200 tonnes de batteries. Sur place, les hommes essaient de manœuvrer afin d'éteindre le feu qui couve sous ces tonnes de plastique, mais leurs moyens ne suffisent pas et ils préfèrent alerter les secours.
Site classé et tristement célèbre depuis 1996 pour ses déversements polluants dans la Murée*, Métal Blanc est hypersurveillé et l'incident provoque un important déploiement de moyens.
Le chef de groupe, le lieutenant Kosenza du centre de Monthermé-Deville, est rejoint par des hommes de Revin, Rocroi, Renwez, ainsi que par l'équipe de risque chimique de Charleville-Mézières, et le chef de colonne, le capitaine Rigolet. En tout, 25 sapeurs, auxquels s'ajoutent des gendarmes de la compagnie de Revin, ainsi que l'adjoint au maire, Francis Delhaye. Un périmètre de sécurité est installé, des déviations mises en place. Pendant ce temps, un engin de travaux publics, appartenant à l'entreprise, retourne les milliers de batteries qui occupent ce hangar de 100 m2 et les pompiers les refroidissent avec de l'eau. Il s'agit d'arrêter la combustion lente du polyéthylène (lire par ailleurs) qui ne génère pas de flammes, mais une importante fumée.
« L'odeur de Métal Blanc »
D'après le nouveau directeur de Métal Blanc, Christophe Crespin, l'incident est « banal. C'est un bête court-circuit entre plusieurs batteries ». Banal, mais pas fréquent
d'après ce dernier qui affirme que c'est « le premier incendie dans cette zone ». Mais certains se souviennent d'un incident similaire en avril 2008. Toutefois, Christophe Crespin reconnaît qu'il y a bien eu un problème. Car la combustion a commencé bien avant 8 heures du matin, au moins « pendant la nuit » et peut-être même avant. « Hier soir, j'ai senti l'odeur de Métal Blanc. C'est une odeur très particulière. J'aurais dû me douter qu'il y avait un problème, car l'entreprise est en chômage technique et aucun four ne tourne cette semaine », témoigne le maire, Éric Andry, qui s'est rendu sur le site, hier après-midi, pour avoir des explications.
Et, en effet, malgré les 50.000 euros investis l'an dernier dans un système de sécurité avec caméras thermiques et détecteurs d'incendie, aucune alarme ne s'est déclenchée. Un point que le directeur souhaite éclaircir très rapidement : « Je veux une explication sérieuse et une garantie écrite. Je pense que ce genre d'incident ne se reproduira plus ».
En ce qui concerne la pollution environnementale, le directeur se veut encore une fois rassurant : « Toute la production est sous bâtiment couvert. Le sol est étanche et des pentes spécifiques dirigent les écoulements vers la station de traitement physico-chimique. Nous avons une deuxième station de traitement des eaux de pluie et de ruissellement. Il n'y a aucun risque d'atteinte à l'environnement ».
C'est aussi ce chemin qu'ont suivi les eaux d'extinction. Les mesures effectuées par l'équipe de risque chimique des pompiers n'ont révélé aucune trace de
pollution.
Nathalie Diot
HIER matin, dès 8 heures, l'usine Métal Blanc a, une nouvelle fois, fait l'objet de toutes les attentions. Alors que l'équipe de logistique prend son service, elle constate qu'une importante fumée se dégage du hangar où sont stockées 200 tonnes de batteries. Sur place, les hommes essaient de manœuvrer afin d'éteindre le feu qui couve sous ces tonnes de plastique, mais leurs moyens ne suffisent pas et ils préfèrent alerter les secours.
Site classé et tristement célèbre depuis 1996 pour ses déversements polluants dans la Murée*, Métal Blanc est hypersurveillé et l'incident provoque un important déploiement de moyens.
Le chef de groupe, le lieutenant Kosenza du centre de Monthermé-Deville, est rejoint par des hommes de Revin, Rocroi, Renwez, ainsi que par l'équipe de risque chimique de Charleville-Mézières, et le chef de colonne, le capitaine Rigolet. En tout, 25 sapeurs, auxquels s'ajoutent des gendarmes de la compagnie de Revin, ainsi que l'adjoint au maire, Francis Delhaye. Un périmètre de sécurité est installé, des déviations mises en place. Pendant ce temps, un engin de travaux publics, appartenant à l'entreprise, retourne les milliers de batteries qui occupent ce hangar de 100 m2 et les pompiers les refroidissent avec de l'eau. Il s'agit d'arrêter la combustion lente du polyéthylène (lire par ailleurs) qui ne génère pas de flammes, mais une importante fumée.
« L'odeur de Métal Blanc »
D'après le nouveau directeur de Métal Blanc, Christophe Crespin, l'incident est « banal. C'est un bête court-circuit entre plusieurs batteries ». Banal, mais pas fréquent
d'après ce dernier qui affirme que c'est « le premier incendie dans cette zone ». Mais certains se souviennent d'un incident similaire en avril 2008. Toutefois, Christophe Crespin reconnaît qu'il y a bien eu un problème. Car la combustion a commencé bien avant 8 heures du matin, au moins « pendant la nuit » et peut-être même avant. « Hier soir, j'ai senti l'odeur de Métal Blanc. C'est une odeur très particulière. J'aurais dû me douter qu'il y avait un problème, car l'entreprise est en chômage technique et aucun four ne tourne cette semaine », témoigne le maire, Éric Andry, qui s'est rendu sur le site, hier après-midi, pour avoir des explications.
Et, en effet, malgré les 50.000 euros investis l'an dernier dans un système de sécurité avec caméras thermiques et détecteurs d'incendie, aucune alarme ne s'est déclenchée. Un point que le directeur souhaite éclaircir très rapidement : « Je veux une explication sérieuse et une garantie écrite. Je pense que ce genre d'incident ne se reproduira plus ».
En ce qui concerne la pollution environnementale, le directeur se veut encore une fois rassurant : « Toute la production est sous bâtiment couvert. Le sol est étanche et des pentes spécifiques dirigent les écoulements vers la station de traitement physico-chimique. Nous avons une deuxième station de traitement des eaux de pluie et de ruissellement. Il n'y a aucun risque d'atteinte à l'environnement ».
C'est aussi ce chemin qu'ont suivi les eaux d'extinction. Les mesures effectuées par l'équipe de risque chimique des pompiers n'ont révélé aucune trace de
pollution.
Nathalie Diot
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