Charleville : Préavis de grève déposé pour le 18 mai dans les crèches
--> L'accueil, c'est pas gratuit
Lu sur l'Ardennais : "Nouveau coup de sang des municipaux. Trois syndicats montent au créneau pour que les agents des crèches bénéficient d'une prime « accueil ».
DANS le jargon, on l'appelle « la bonification indiciaire accueil ». Il s'agit d'une prime facultative que les municipalités peuvent allouer à leurs agents qui ont effectivement dans leur mission un rôle d'accueil auprès du public.
« Jusqu'en 2006, cette bonification était réservée, selon les textes, aux agents administratifs. Cette restriction a été levée. C'est pourquoi, il nous semble logique, aujourd'hui, de l'accorder aux personnels en charge de la petite enfance, notamment à la crèche Gonzague et à la mini-crèche Mialaret », explique Edouard Jacottin, du syndicat des communaux CGT.
Lequel a déposé un préavis de grève concernant l'ensemble du personnel des structures « petite enfance » de la ville pour le lundi 18 mai. Une action menée solidairement avec les syndicats Sud et Fo.
« On ne peut pas dire que dans les crèches, les agents n'accueillent pas les enfants qui leur sont confiés ! Les parents ne le jettent pas comme des sacs ! Ce sont bien nos collègues qui assurent ce contact », argumente encore le syndicaliste.
Pour les crèches Gonzague et Mialaret, vingt-cinq personnes sont concernées.
« Pour un agent à temps plein de la catégorie C, cette prime équivaut à 10 points d'indice, soit 45 € », note le responsable de la CGT. « Ce n'est donc pas la mer à boire. Surtout qu'il y a beaucoup de temps partiels, pour lesquels la prime est également proportionnée au temps travaillé. »
Ouverture
Et déjà de menacer : « Rien ne justifie d'accorder cette prime aux administratifs et pas aux autres. Au-delà des crèches, je pense, par exemple, au personnel des salles et complexes sportifs ou, pourquoi pas, aux espaces verts… Pas question que la municipalité fasse des petites économies sur notre dos. On ne l'acceptera pas. »
Face à ce nouveau front, intersyndical qui plus est, l'adjointe au personnel (et aux finances), Nadia Tourneux, se dit prête à discuter.
« J'ai découvert cette revendication lundi. Il faut évidemment étudier les textes de près, voir ce qui se passe dans les autres collectivités et, s'il n'y a pas de problème juridique, nous n'avons pas d'opposition de principe. Comme le prévoit le processus, nous en discuterons avec les syndicats avant la fin de semaine. »
Mais l'adjointe, néanmoins, de remarquer : « Cette prime est d'autant plus intéressante qu'elle est intégrée dans le calcul des retraites. Soit. Il n'en demeure pas moins que les choses sont bien plus compliquées dans la fonction publique territoriale que dans la fonction publique d'Etat. C'est un vrai maquis… L'idéal serait que tout soit d'emblée compris dans les salaires… »
Bref, l'heure serait à l'apaisement. Contrairement à l'automne 2005 où un mouvement assez dur avait paralysé les crèches plusieurs jours.
Philippe MELLET
DANS le jargon, on l'appelle « la bonification indiciaire accueil ». Il s'agit d'une prime facultative que les municipalités peuvent allouer à leurs agents qui ont effectivement dans leur mission un rôle d'accueil auprès du public.
« Jusqu'en 2006, cette bonification était réservée, selon les textes, aux agents administratifs. Cette restriction a été levée. C'est pourquoi, il nous semble logique, aujourd'hui, de l'accorder aux personnels en charge de la petite enfance, notamment à la crèche Gonzague et à la mini-crèche Mialaret », explique Edouard Jacottin, du syndicat des communaux CGT.
Lequel a déposé un préavis de grève concernant l'ensemble du personnel des structures « petite enfance » de la ville pour le lundi 18 mai. Une action menée solidairement avec les syndicats Sud et Fo.
« On ne peut pas dire que dans les crèches, les agents n'accueillent pas les enfants qui leur sont confiés ! Les parents ne le jettent pas comme des sacs ! Ce sont bien nos collègues qui assurent ce contact », argumente encore le syndicaliste.
Pour les crèches Gonzague et Mialaret, vingt-cinq personnes sont concernées.
« Pour un agent à temps plein de la catégorie C, cette prime équivaut à 10 points d'indice, soit 45 € », note le responsable de la CGT. « Ce n'est donc pas la mer à boire. Surtout qu'il y a beaucoup de temps partiels, pour lesquels la prime est également proportionnée au temps travaillé. »
Ouverture
Et déjà de menacer : « Rien ne justifie d'accorder cette prime aux administratifs et pas aux autres. Au-delà des crèches, je pense, par exemple, au personnel des salles et complexes sportifs ou, pourquoi pas, aux espaces verts… Pas question que la municipalité fasse des petites économies sur notre dos. On ne l'acceptera pas. »
Face à ce nouveau front, intersyndical qui plus est, l'adjointe au personnel (et aux finances), Nadia Tourneux, se dit prête à discuter.
« J'ai découvert cette revendication lundi. Il faut évidemment étudier les textes de près, voir ce qui se passe dans les autres collectivités et, s'il n'y a pas de problème juridique, nous n'avons pas d'opposition de principe. Comme le prévoit le processus, nous en discuterons avec les syndicats avant la fin de semaine. »
Mais l'adjointe, néanmoins, de remarquer : « Cette prime est d'autant plus intéressante qu'elle est intégrée dans le calcul des retraites. Soit. Il n'en demeure pas moins que les choses sont bien plus compliquées dans la fonction publique territoriale que dans la fonction publique d'Etat. C'est un vrai maquis… L'idéal serait que tout soit d'emblée compris dans les salaires… »
Bref, l'heure serait à l'apaisement. Contrairement à l'automne 2005 où un mouvement assez dur avait paralysé les crèches plusieurs jours.
Philippe MELLET
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