Greg Willis, l'ancien PDG, et Catherine Zickfeld, son adjointe, étaient poursuivis pour recel, banqueroute par détournement et abus de biens sociaux. Les deux anciens dirigeants, sous le coup d'un mandat d'arrêt international depuis septembre 2008, étaient absents et non représentés à l'audience.
Le parquet, qui a dénoncé les "méthodes de patrons voyous dont l'absence constitue une gifle envoyée au tribunal et à la région", a demandé la peine maximale - cinq ans d'emprisonnement - et un mandat d'arrêt européen à leur encontre.
La décision, mise en délibérée, sera rendue par le tribunal le 8 septembre.
"C'est un procès à la fois symbolique et pour l'exemple", a commenté Yannick Langrenez, le représentant des anciens de Thomé-Génot. "Il est important que l'honneur des ouvriers soit sauf, mais aussi de montrer qu'on ne peut pas venir piller une industrie impunément", a-t-il poursuivi.
Outre l'association des anciens salariés de l'entreprise - à l'époque leader mondial des pôles alternateurs et fournisseur exclusif de Ford - la Région
Champagne-Ardenne, le Département et la Communauté d'agglomération de Charleville-Mézières s'étaient également constitués partie civile.
Repris en 2004 par Catalina, une société de consultants, les Ateliers Thomé-Génot (ATG), qui employaient plus de 300 personnes à Nouzonville, avaient été placés en liquidation judiciaire en octobre 2006.
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